Depuis des mois, des migrants d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale arrivent à New York. Selon le maire Adams, ils sont désormais environ 17.000. La ville ne serait plus en mesure de tous les prendre en charge et aurait besoin d’aide.
Après l’arrivée de milliers de migrants en provenance de la zone frontalière du sud, le maire de New York, Eric Adams, a déclaré l’état d’urgence. « Nous sommes maintenant dans une situation où plus de personnes arrivent à New York que nous ne pouvons en accueillir immédiatement, y compris des familles avec des bébés et des jeunes enfants », a déclaré Adams. Il a ajouté que la ville n’était pas en mesure de prendre en charge toutes ces personnes.
La ville devra trouver un milliard de dollars cette année pour y faire face, a déclaré le maire, demandant l’aide à la fois de l’État de New York et du gouvernement américain de Washington. La déclaration de l’état d’urgence permet de réorienter les fonds fédéraux.
« Nous sommes au bord du gouffre », a déclaré Adams. « Nous avons besoin d’aide. Et nous en avons besoin maintenant ». Selon Adams, entre cinq et six bus de migrants arrivent chaque jour, dont neuf pour la seule journée de jeudi. Selon le maire, New York a déjà ouvert 42 nouveaux refuges pour les sans-abri, la plupart dans des hôtels, mais cela ne suffit pas non plus.
Des bus en partie organisés par des républicains
Les migrants sont arrivés dans la métropole depuis le printemps dans des bus organisés et payés en partie par des politiciens républicains du Texas et de l’Arizona. On pense qu’il s’agit d’une tentative de faire pression sur le gouvernement du président Joe Biden pour obtenir des changements dans la politique d’immigration.
A l’époque, les gouverneurs républicains du Texas et de l’Arizona avaient commencé à faire transporter les migrants des régions frontalières par bus, entre autres vers les grandes villes démocratiques de Washington, New York et Chicago. A Washington, l’état d’urgence avait déjà été décrété il y a quelques semaines.
Il y a déjà plus de 17.000 migrants d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale à New York, a déclaré le maire Adams. Selon la loi fédérale, ils n’ont pas le droit de travailler aux Etats-Unis. Adams a néanmoins souligné que ces personnes étaient les bienvenues dans la ville. « Les New-Yorkais se sont toujours engagés pour nos frères et sœurs immigrés », a-t-il déclaré. Selon lui, la compassion des New-Yorkais est sans limite, mais les moyens ne le sont pas.