La variante Covid, Eris est dominante en Italie, mais un nouveau vaccin la protège

Les vaccins adaptés approuvés par l’UE protègent également contre la variante Eris. C’est ce qu’a déclaré Emer Cooke, directeur de l’Ema. « L’Eris est l’une des variantes que nous avons suivies et les nouveaux vaccins protègent également contre l’Eris », ainsi que « contre les nouvelles variantes en circulation ». « La pandémie est terminée », a ajouté M. Cooke, « mais le virus reste une menace pour les personnes à risque. Les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes en mauvaise santé et les femmes enceintes devraient donc se faire vacciner ».

Eris, une variante plus résistante

La dernière version d’Omicron, la variante Eris (EG.5), vole, tant en Europe qu’en Italie, où, selon les dernières données de la surveillance hebdomadaire de l’Istituto Superiore di Sanità, elle est devenue dominante avec 43,5 %. Selon les dernières études, il s’agit d’une variante plus résistante et plus apte à échapper aux défenses anticorps (générées par les infections antérieures et par les vaccins), en vertu d’une mutation particulière (F456L) survenue au niveau de la protéine Spike du virus.

Début d’une nouvelle étude sur les variantes

Une nouvelle enquête rapide sur le degré de propagation des variantes du Sars-CoV-2 qui ont fait l’objet d’une surveillance internationale va être publiée. Coordonnée par l’Istituto Superiore di Sanità en collaboration avec le Ministère de la Santé et avec le soutien de la Fondazione Bruno Kessler et des Régions et Provinces autonomes, l’enquête flash vise à identifier, parmi les échantillons ayant un résultat positif pour le Sars-CoV-2 en Rt-Pcr, d’éventuels cas d’infection attribuables à ces variantes, lit-on dans une circulaire publiée sur le site du Ministère de la Santé. L’évaluation portera sur les prélèvements notifiés dans la semaine du 18 au 24 septembre 2023 pour être analysés par séquençage génomique.

Crisanti : de nouveaux variants infectieux mais nous sommes aveugles aux données

Ceux qui circulent actuellement sont des variantes Omicron très infectieuses dont la transmission est facilitée par le fait qu’il s’est écoulé beaucoup de temps depuis la vaccination et qu’elles présentent de nombreuses mutations, ce qui les rend dans une certaine mesure « invisibles » aux anticorps induits par les vaccinations antérieures. Les cas de Covid augmentent, mais en fait nous sommes aveugles, car les données ne sont pas fournies en permanence et les données actuelles ne sont généralement pas fiables, car certaines personnes se testent elles-mêmes, ou font plusieurs tests ». C’est le tableau qu’a dressé à Adnkronos Salute le professeur de microbiologie et sénateur PD Andrea Crisanti.

L’expert fait le point sur la situation du Covid et sur les nouvelles variantes, de l’Eris (EG.5) au Pirola (BA.2.86), un virus hautement mutant. Le premier montre une tendance à la hausse et progresse également en Italie. Quant au Pirola, souligne M. Crisanti, « il est trop tôt pour dire quel impact il pourrait avoir ». Il convient de souligner que, jusqu’à présent, nous avons affaire à des variantes très similaires à Omicron ».