Le cabinet approuve l’étiquetage des animaux

Le cabinet fédéral a approuvé un étiquetage pour la viande animale. Le label prévu est toutefois critiqué : Les agriculteurs mettent en garde contre un trop grand nombre d’exceptions, les défenseurs des animaux parlent même de tromperie sur l’étiquette.

Après des années de discussions, un étiquetage public sur l’élevage des animaux pour la viande dans les supermarchés devrait être mis en place. Le cabinet fédéral a adopté les projets de loi du ministre de l’Agriculture Cem Özdemir, qui prévoient un étiquetage obligatoire pour les produits nationaux. La voie est désormais libre pour que la protection des consommateurs soit renforcée, a déclaré le politicien des Verts à Berlin. « Les consommateurs pourront voir en un coup d’œil comment l’animal a été élevé ». Le Bundesrat et le Bundestag vont maintenant poursuivre les discussions sur le projet de loi.

L’étiquetage ne s’applique dans un premier temps qu’aux porcs

L’étiquetage avec cinq catégories d’élevage devrait débuter l’année prochaine dans un premier temps avec la viande de porc. Par la suite, d’autres espèces animales seront concernées.

Les cinq niveaux d’élevage de l’étiquetage de la production animale
Niveau d’élevage Qu’est-ce que cela signifie ?

1

Écurie

Seules les exigences légales minimales sont respectées.

2

Écurie + place

Les animaux auront 20 % d’espace en plus

3

Étables à air frais

Les écuries sont ouvertes sur au moins un côté.

4

Sortie/en plein air

Les animaux peuvent sortir au moins huit heures par jour.

5

bio

Il y a de plus grandes surfaces d’exercice et encore plus d’espace dans l’étable.

Le ministère prévoit comme logo unique un rectangle noir et blanc légèrement arrondi.

Image : Ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture

Le président des agriculteurs met en garde contre les importations et les exceptions

Les critiques émanent aussi bien des agriculteurs que des défenseurs des animaux. Le président des agriculteurs Joachim Rukwied soutient en principe le projet, mais déplore « des points faibles et des lacunes évidentes qui font que l’effet recherché n’est pas seulement manqué, mais même en partie contrecarré ». Ainsi, les porcelets castrés sans anesthésie pourraient continuer à être importés de l’étranger sur le marché national. Il est urgent d’inclure les produits carnés transformés comme les saucisses ainsi que les gros consommateurs et la restauration.

L’association de protection des animaux : « Mieux vaut ne pas avoir de marque ».

L’association allemande de protection des animaux a parlé de fraude à l’étiquette. « Les critères sont trop faibles, des domaines décisifs comme le transport et l’abattage ne sont pas touchés », a déclaré le président Thomas Schröder au « Neue Osnabrücker Zeitung ». « Mieux vaut ne pas avoir d’étiquette du tout que d’en avoir une qui pèse extrêmement lourd sur le chemin vers une meilleure protection des animaux ».

Selon le niveau quatre du nouveau label de bien-être animal, les animaux peuvent sortir au moins huit heures par jour.

Image : REUTERS

Un milliard d’euros comme financement de départ

En ce qui concerne le financement des mesures, la coalition ampélographique s’était déjà mise d’accord sur un financement de départ. Ainsi, les agriculteurs seront soutenus à hauteur d’un milliard d’euros à partir de 2023 pour la transformation de l’élevage vers des normes plus élevées. Selon le ministère de l’Agriculture, cet argent ne pourra pas seulement être utilisé pour des investissements dans la transformation des étables. Il pourrait également être utilisé pour aider les exploitations à faire face aux dépenses supplémentaires courantes si moins d’animaux sont mieux élevés.

Le ministre de l’Agriculture Özedemir présente ses plans pour l’étiquetage obligatoire des élevages

Nadine Bader, ARD Berlin, tagesschau 17:00, 7.6.2022