Pnrr, le quota certain pour le Sud est de 34%.

La part du Sud dans le plan national de relance et de résilience repose sur des estimations, des allocations théoriques, des allocations qui n’ont pas encore été faites. L’engagement du gouvernement d’allouer au moins 40 % des investissements du PNR aux interventions dans le Sud ressemble aujourd’hui, dans la pratique, à une maison de papier, reposant sur de nombreuses inconnues, comme le montre la nouvelle photographie, avec des chiffres mis à jour fin juin, prise par le Département des politiques de cohésion (DPC) dans le deuxième Rapport sur le respect de la clause établie par le décret 77 de 2021.

Nous sommes également au-dessus de 40%, ou 41% pour être précis, si nous incluons à la fois les interventions activées, c’est-à-dire celles pour lesquelles des actes déterminant leur destination territoriale ont déjà été formalisés, et celles qui n’ont pas été activées. Mais si l’on s’en tient plus concrètement aux mesures activées, qui sont donc en quelque sorte sécurisées et non aléatoires, le quota du Sud s’arrête à 34%.

La participation aux appels d’offres est trop faible

Le rapport du Dpc de Palazzo Chigi, qui est le résultat des travaux du Nucleo di valutazione e analisi per la programmazione (unité d’évaluation et d’analyse pour la programmation), montre clairement les difficultés à respecter la clause face à la capacité de planification des administrations du Sud et à la vivacité entrepreneuriale des entreprises, et donc à la participation aux appels d’offres, parfois trop faible pour atteindre les 40% fatidiques.

Seulement 34% des ressources Pnrr sont activées

Le document part de 210,6 milliards entre les ressources propres du PNR et les ressources du Fonds national complémentaire. Au sein de ce large plafond, il faut distinguer les mesures déjà « territorialisées », c’est-à-dire incluses directement dans le PNR avec une localisation territoriale explicite et le coût relatif, et les mesures « territorialisables », c’est-à-dire nécessitant des procédures administratives pour être attribuées sur une base locale. En considérant l’ensemble de la masse des ressources, le Sud se situe à 86,4 milliards au 30 juin 2022, soit 41%. Elle diminue toutefois considérablement, à 71,6 milliards, soit 34 %, si l’on ne considère que les mesures activées.

La nécessité de renforcer la gouvernance

Il y a fondamentalement une marge de risque, plus ou moins élevée, dans les interventions estimées ou à allouer qui devraient théoriquement aller au Sud. Le danger, souligne la DPC, « est que la part du Sud, évaluée à l’issue de toutes les procédures orientées vers la sélection des projets, puisse être affectée par l’insuffisante capacité d’absorption des ressources par les bénéficiaires potentiels (personnes, entreprises, collectivités locales…) ». D’où la suggestion renouvelée de prévoir des interventions pour renforcer la gouvernance, avec des clauses de sauvegarde et des mécanismes visant à garantir l’allocation d’au moins 40% des ressources au Sud. En substance, ce qui s’est passé jusqu’à présent ne concerne que certains appels d’offres pour lesquels, face à une faible réponse initiale dans le Sud, les délais de soumission des propositions de projets ont été rouverts (c’est le cas des projets d’économie circulaire ou des demandes de crèches).