L’industrie allemande démarre l’année en demi-teinte : les commandes chutent de 11%, le chiffre d’affaires est également inférieur à celui de l’année précédente

L’industrie allemande a commencé l’année en demi-teinte.

Le chiffre d’affaires est resté inférieur de 0,4 pour cent à celui de l’année précédente. Les commandes ont même reculé de 10,9 pour cent. Il y a tout de même eu une petite augmentation par rapport à décembre.

Les commandes nationales ont été particulièrement faibles, alors que quelques grosses commandes étrangères ont amélioré le bilan.

Dans l’industrie allemande, la phase de faiblesse de la fin de l’automne se poursuit en cette nouvelle année. En janvier, les entreprises ont reçu 10,9 pour cent de commandes en moins qu’il y a un an. Le chiffre d’affaires est également resté inférieur de 0,4 pour cent à celui d’il y a un an. C’est ce qu’a annoncé mardi l’Office fédéral des statistiques.

Il y a tout de même eu une légère augmentation par rapport à un mois de décembre déjà faible. Après correction des effets de prix et de calendrier, les entrées de commandes dans l’industrie manufacturière ont augmenté d’un pour cent par rapport au mois précédent. Si l’on ne tient pas compte des grosses commandes, qui ont eu un impact plus important en décembre, on obtient une croissance de 2,9 %. Le chiffre d’affaires était quant à lui supérieur de 0,2 pour cent à celui de décembre.

L’industrie allemande a particulièrement souffert des conséquences de l’attaque russe contre l’Ukraine. D’une part, la forte hausse des coûts de l’énergie pèse sur les secteurs à forte consommation d’énergie comme la chimie ou la métallurgie. D’autre part, la faiblesse générale de la conjoncture, la grande incertitude due également à l’inflation élevée, freinent les affaires. Après que l’industrie, comme l’ensemble de l’économie, ait d’abord traversé la crise mieux que prévu, le tableau s’était nettement assombri à la fin de l’automne.

Industrie allemande : les biens de consommation faiblissent

Dans ce contexte, la demande allemande s’est montrée particulièrement faible. Les commandes nationales ont encore baissé de 5,3 % en janvier par rapport à décembre. Cette baisse a été compensée par une augmentation de 5,5 % des commandes étrangères. Les grosses commandes d’Airbus en dehors de l’Europe ont toutefois joué un rôle important. Ces grosses commandes ne permettent pas de tirer beaucoup de conclusions sur l’évolution générale de la conjoncture.

Les secteurs ont également connu des évolutions contrastées. Alors que les entrées de commandes pour les biens d’investissement ont augmenté de 8,9 pour cent en janvier par rapport au mois précédent, elles ont diminué de 5,5 pour cent pour les biens de consommation.