Homéopathie : Lauterbach veut supprimer le soutien des caisses d’assurance maladie – Santé

La recette du succès de l’homéopathie est, pour autant que l’on sache, la mini-mini-dose, le grand effet par le biais du subtil. Il est donc tout à fait logique que les quelques milliards dépensés chaque année par les caisses d’assurance maladie pour ces petites boules miraculeuses ne pèsent pas lourd face aux centaines de milliards d’euros de prestations de santé. Dans le bilan annuel, les médicaments homéopathiques apparaissent dans la zone zéro virgule quelque chose, donc une dose homéopathique, en fait pas de gros problème.

Et pourtant, c’est précisément ce qui fait l’objet d’un litige depuis de nombreuses années. En effet, de nombreuses caisses d’assurance maladie remboursent les traitements homéopathiques à leurs assurés ; ces traitements sont très populaires, les caisses s’en servent pour attirer les membres. Mais cela signifie aussi que tous les assurés paient pour un traitement qui, en dehors de l’effet placebo, est tout simplement inefficace – c’est ce que de nombreuses études et méta-revues ont montré et continuent de montrer.

Quiconque souhaite dépenser son argent pour des boules de sucre hors de prix en est absolument ravi.

Et il est donc logique que les boules de savon disparaissent de l’assurance maladie, comme le ministre fédéral de la Santé Karl Lauterbach (SPD) l’exige publiquement (une fois de plus). Car bien que l’homéopathie ne soit pas importante en termes de volume de dépenses, a déclaré Lauterbach, « elle n’a pas sa place dans une politique de santé basée sur la science », a-t-il déclaré à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Spiegel.

Il ne s’agit pas (seulement) d’une question d’argent, car ceux qui souhaitent dépenser leurs euros durement gagnés dans des boules de sucre hors de prix sont les bienvenus. Le problème est plutôt que le soutien de certaines caisses d’assurance maladie donne au public l’impression qu’il doit y avoir un peu de médecine dans ces boules. Mais cet assouplissement des limites de la science naturelle ouvre malheureusement la porte à une pensée éloignée de la science, qui est parfois curieuse et peut parfois malheureusement devenir très dangereuse pour la santé des individus et la cohésion démocratique de tous.

Si les mutuelles devaient donc effectivement disposer à l’avenir de quelques millions d’euros, elles pourraient les investir afin d’améliorer réellement les soins de santé de leurs membres. Si l’on regarde les visages épuisés du personnel soignant, les cabinets médicaux en mauvais état ou les cliniques pédiatriques en ruine, chaque euro serait ici bien investi.