Les investisseurs restent averses au risque

L’espoir d’une stabilisation sur les marchés boursiers ne se concrétise pas pour l’instant. Le DAX continue de reculer, de même que Wall Street.

En début d’après-midi, le DAX recule de 1,2 pour cent à 12.125 points. Il a marqué son plus bas du jour à 12.099 points. Sur fond de craintes persistantes de nouvelles hausses des taux d’intérêt, les investisseurs attendent avec impatience des données fraîches sur l’inflation en provenance des États-Unis. « L’incertitude parmi les investisseurs est très grande », commente Christian Henke, expert du marché chez IG Markets. « Au vu des données sur l’inflation de jeudi, les acteurs du marché restent à l’écart de l’agitation sur le parquet de la bourse ».

Aucune trace de rallye automnal

Le modèle saisonnier du marché des actions plaide en fait pour des gains de cours, car les chances de hausse sont particulièrement élevées en automne : même si, d’un point de vue statistique, le rallye automnal a maintenant commencé, on ne peut vraiment pas encore parler d’un mois d’octobre doré, selon Henke. « Les mouvements contraires semblent plutôt être utilisés pour sortir que pour entrer ».

Le FMI abaisse ses prévisions mondiales

La crainte d’une récession reste également un thème important sur les marchés boursiers. Aujourd’hui, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé sa prévision de croissance mondiale pour l’année prochaine à plus 2,7 pour cent. Il s’agit de la prévision la plus faible depuis environ 20 ans, à l’exception des prévisions faites pendant la pandémie et la crise financière mondiale.

Le pire est à venir, et pour beaucoup de gens, 2023 ressemblera à une récession, explique Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI. « Alors que des nuages orageux s’amoncellent, les décideurs politiques doivent garder la tête froide ».

Le Dow et le Nasdaq enregistrent de nouvelles pertes

A Wall Street, la baisse se poursuit également aujourd’hui, bien qu’à un rythme ralenti. L’indice phare américain Dow Jones Industrial Average perd 0,2 pour cent à 29130 points. Les valeurs technologiques restent plus fortement sous pression : l’indice de sélection technologique Nasdaq 100 perd environ un pour cent.

« Le pessimisme gagne du terrain sur les marchés et, compte tenu de certaines données importantes publiées cette semaine aux États-Unis et du début de la saison des résultats, qui sera notamment lancée par JP Morgan, les investisseurs devraient probablement se préparer à plus de volatilité », commente Craig Erlam, analyste de marché chez le courtier Oanda.

La BoE intervient à nouveau

Les récentes turbulences sur le marché des obligations obligent la Banque d’Angleterre (BoE) à intervenir une nouvelle fois. Elle a annoncé des achats d’urgence d’obligations protégées contre l’inflation après que le rendement des titres à dix ans a atteint un niveau record de 1,356 pour cent en début de semaine.

Les spéculations de rachat propulsent Qiagen en tête du DAX

Avec une hausse de plus de trois pour cent, l’action Qiagen est en tête du DAX. Le groupe serait en train de négocier une fusion avec son concurrent américain Bio-Rad Laboratories. Les discussions seraient déjà en cours depuis un certain temps, a rapporté le « Wall Street Journal » en citant des personnes proches du dossier. Un accord ne serait toutefois pas attendu dans les prochaines semaines, et il se pourrait même qu’il n’y en ait pas du tout.

Les actions de la chimie sous pression après une étude sectorielle négative

En revanche, les actions de la chimie comme Brenntag et Covestro se retrouvent en queue de DAX. Les titres de BASF, Lanxess, Evonik et Wacker Chemie sont également sous pression. Une étude sectorielle de Morgan Stanley aux accents pessimistes coûte à nouveau aux actions une partie de leurs généreux gains de la veille. Hier, les propositions de la commission d’experts visant à freiner les prix du gaz avaient entraîné une forte hausse des cours des entreprises chimiques particulièrement gourmandes en énergie.

L’introduction en bourse de Porsche rapporte 9,08 milliards d’euros à VW

L’introduction en bourse de la filiale de voitures de sport Porsche rapporte 9,08 milliards d’euros au constructeur automobile Volkswagen de Wolfsburg. La Bank of America (BofA Securities) a mis fin prématurément aux mesures de soutien – prévues en principe pour quatre semaines – pour l’action, après que celle-ci a été cotée de manière stable au-dessus du prix d’émission de 82,50 euros.

Airbus doit encore se serrer la ceinture

Le premier avionneur mondial, Airbus, a livré 55 avions commerciaux à ses clients en septembre. Au cours des trois premiers trimestres, l’entreprise a ainsi livré 437 appareils. Cela ne représente toutefois qu’un peu plus de 62 pour cent de l’objectif annuel de 700 jets, de sorte que le constructeur doit encore se dépêcher d’ici fin décembre.

Rheinmetall livre des chars à la République tchèque

Le groupe d’armement Rheinmetall a conclu un accord avec la République tchèque pour la livraison de chars dans le cadre de l’échange circulaire prévu par le gouvernement allemand. Le contrat a été signé mardi à Prague et prévoit la livraison de chars Leopard 2, de chars de dépannage Büffel et d’autres équipements, a annoncé le groupe de Düsseldorf. Le premier véhicule sera livré dès décembre 2022 et l’ensemble des livraisons sera achevé d’ici la fin de l’année prochaine.

L’équipementier Vitesco veut se développer grâce à l’e-mobilité

Le spécialiste de la propulsion Vitesco veut développer fortement son activité encore modeste de pièces pour voitures électriques au cours de cette décennie. Le chiffre d’affaires devrait passer d’à peine 900 millions d’euros l’année dernière à cinq milliards d’euros d’ici 2026 et plus que doubler d’ici 2030 pour atteindre dix à douze milliards d’euros, a fait savoir le groupe SDAX. Actuellement, l’activité se concentre encore sur les pièces pour les moteurs à combustion.

About You annonce des mesures d’économie

Face à l’atonie du moral des consommateurs et à des résultats plus faibles que prévu, le site de vente de mode en ligne About You veut réagir en réduisant ses coûts. Le chiffre d’affaires a augmenté de près de 9% au deuxième trimestre pour atteindre 430,6 millions d’euros. Au final, la perte de 63,4 millions d’euros est nettement plus élevée qu’un an auparavant (35 millions d’euros). En bourse, l’entreprise a été secouée cette année avec une baisse du cours de 70 pour cent.

ExxonMobil s’empare-t-il du producteur de pétrole Denbury ?

Le géant pétrolier américain ExxonMobil envisagerait de racheter le producteur de pétrole et de gaz Denbury. ExxonMobil aurait signalé un intérêt préliminaire, a rapporté l’agence de presse Bloomberg citant des personnes proches du dossier. Aucune décision finale n’a encore été prise et ExxonMobil pourrait finalement décider de ne pas racheter l’entreprise.