Le nombre de morts passe à 61

Les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres victimes de la catastrophe au large de l’Italie. Jusqu’à présent, 61 victimes ont été retrouvées, parmi lesquelles de nombreux enfants. De nombreuses personnes sont encore portées disparues.

Après le naufrage d’un bateau qui a fait de nombreux morts au large des côtes du sud de l’Italie, les sauveteurs continuent de rechercher les disparus depuis le matin. Entre-temps, le nombre de morts s’est élevé à 61, ont indiqué les autorités italiennes à l’agence Reuters. Un autre corps aurait été retrouvé en mer. Parmi les victimes se trouveraient au moins douze enfants, dont le plus jeune n’avait que quelques mois.

Tôt dimanche matin, non loin de Crotone, dans la région de Calabre, au sud de l’Italie, le bateau de pêche, rempli de migrants, a probablement heurté un rocher et s’est brisé en deux alors que la mer était très agitée. Les personnes à bord sont tombées à l’eau et beaucoup d’entre elles se sont noyées dans les hautes vagues.

Au moins 59 réfugiés ont perdu la vie dans le naufrage d’un bateau au large de l’Italie

Helge Roefer, ARD Rome, tagesschau 20:00, 26.2.2023

De nombreux disparus présumés

Selon le centre de secours, environ 80 personnes ont survécu à l’accident. Elles ont été transportées dans un centre d’accueil dans la localité d’Isola di Capo Rizzuto, dans la province de Crotone.

Les informations sur l’origine des survivants ont été corrigées par les autorités dans la soirée. Selon elles, les personnes sont notamment originaires du Pakistan, de Turquie, d’Afghanistan et de Somalie – et non d’Iran, d’Irak et de Syrie, comme plusieurs médias italiens l’avaient annoncé dans la journée. Le bateau serait parti d’Izmir, en Turquie, il y a quatre jours.

On ne sait toujours pas combien de personnes se trouvaient à bord. Au début, les médias italiens ont avancé le chiffre de 250, mais les autorités estiment désormais qu’il y en a entre 150 et 180. Selon ces informations, jusqu’à 40 personnes sont encore portées disparues.

Le gouvernement se voit conforté dans sa politique

La catastrophe au large de la Calabre a provoqué en Italie un nouveau débat sur la politique migratoire. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi a souligné lors d’une visite sur les lieux du drame que le gouvernement maintiendrait son cap : « Nous sommes profondément convaincus que les départs des bateaux doivent être stoppés ». Si ce principe est imposé, Piantedosi s’est montré convaincu que « de telles tragédies, de telles situations, diminueront ».

La Première ministre Giorgia Meloni a exprimé son émotion face à la tragédie et a accusé les personnes qui ont organisé les traversées d' »inhumanité ». A l’instar de son ministre de l’Intérieur, elle a souligné que le gouvernement italien misait sur la coopération autour de la Méditerranée pour empêcher les départs d’embarcations de migrants.

Des représentants de l’opposition ont en revanche critiqué le fait que le gouvernement Meloni rendait plus difficile le travail de sauvetage des organisations non gouvernementales en Méditerranée. Médecins sans frontières a déclaré aux responsables politiques qu’il était inhumain, inacceptable et incompréhensible que de telles « tragédies évitables » se produisent. Selon l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies, plus de 2400 migrants se sont noyés ou sont portés disparus en Méditerranée l’année dernière.

Avec des informations de Jörg Seisselberg, ARD-Studio Rome