La France lance une alliance européenne mais l’Italie refuse l’invitation.

L’agitation politique déclenchée par l’annonce d’une éventuelle participation de l’Italie à la réunion sur le nucléaire convoquée par la ministre française de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, pour demain à Stockholm, en marge du Conseil informel des ministres européens de l’énergie, des transports et des tlc, oblige le ministère de l’environnement et de la sécurité énergétique à émettre un démenti clair. Il n’est pas prévu qu’un représentant italien participe demain à des réunions ayant pour thème la question nucléaire », a précisé le Mase.

L’objectif de Paris est connu : construire l’alliance la plus large possible sur l’atome dans une tonalité anti-allemande en faisant gagner au nucléaire une place de choix, aux côtés des énergies renouvelables, dans le mix énergétique du Vieux Continent. À tel point que le commissaire européen à l’énergie, Kadri Simson, a également été invité au sommet – auquel participeront la France, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie, la République tchèque, la Suède, la Slovaquie, la Pologne, la Hongrie, la Croatie, les Pays-Bas et la Finlande.

Ministre Pichetto : le gouvernement et le parlement doivent d’abord évaluer

L’Italie, par contre, ne sera pas présente, comme on l’a dit, et sera représentée à la réunion de Stockholm par la vice-ministre de l’environnement, Vannia Gava. Il faut dire que le ministre Gilberto Pichetto avait été informé ces derniers jours de l’initiative par son collègue français auquel, toutefois, l’exposant Fi, lui aussi favorable au nucléaire de quatrième génération, avait réitéré la position italienne. Sur le nucléaire, notre pays a fait un choix précis lors du référendum de 1987. Toute réflexion sur la question devra donc d’abord être évaluée par le gouvernement et ensuite approfondie par le Parlement ».

Salvini : le nucléaire de dernière génération est un devoir social

Dans le brouhaha politique, la voix de Matteo Salvini, vice-premier ministre et ministre des infrastructures, se détache. « Investir dans le nucléaire de dernière génération, propre et sûr, est un devoir social, économique et environnemental. En avant l’avenir ! » a-t-il déclaré après la proposition française d’alliance nucléaire, précisément depuis Stockholm où il se trouve cet après-midi pour assister au Conseil européen.