Gaz, début du doublement de la consommation : 1,2 milliard de mètres cubes supplémentaires

En 2022, Tap, le gazoduc qui transporte vers l’Europe le gaz provenant du maxi champ de Shah Deniz, dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne, a garanti 11,5 milliards de mètres cubes au Vieux Continent, dont 10 milliards de mètres cubes destinés à l’Italie : 3 milliards de mètres cubes de plus qu’en 2021. Des flux importants, donc, qui font du gazoduc le deuxième fournisseur de la péninsule après l’Algérie et qui ont couvert 15 % de la consommation enregistrée par notre pays l’année dernière (69,9 milliards de mètres cubes, dont plus de 50 % ont été satisfaits par des volumes arrivant du Sud, d’Afrique et de la route azerbaïdjanaise), alors qu’en 2021, avec une demande plus élevée (76 milliards de mètres cubes), la contribution s’était arrêtée à 9 %.

Doubler le débit

Le robinet a maintenant officiellement allumé les moteurs du projet d’expansion de la capacité, qui vise à doubler la capacité, de 10 à 20 milliards de mètres cubes par an, d’ici 2027. Hier, en effet, le résultat de la première phase du processus de consultation (test de marché) a été annoncé, au cours de laquelle les opérateurs ont pu soumettre des offres contraignantes pour des demandes de capacité à long terme. « Le test de marché a commencé en 2021 avec deux fenêtres à la disposition des opérateurs : la première s’est terminée le 22 janvier et nous comptons en activer une autre au cours du second semestre, entre septembre et octobre, mais nous devons d’abord comprendre les plans du marché », a-t-il expliqué à Il Sole 24 Ore. Luca Schieppati, directeur général de Tap depuis juin 2017, avec 30 ans d’expérience dans le secteur derrière lui -. Les demandes s’élèvent à 1,2 milliard de mètres cubes, pour des livraisons de 2026 à décembre 2028 et, dans une deuxième tranche, d’octobre 2026 à septembre 2033. Nous sommes en train de signer des contrats de transport pour cette nouvelle capacité à long terme, qui sera disponible à la fin de 2025″.

Maximisation et expansion des capacités

En bref, le robinet est destiné à l’avenir à soutenir encore davantage la diversification initiée par l’Italie et l’Europe après la décision de la Russie de réduire ses approvisionnements. « Grâce à la combinaison de deux leviers, la maximisation de la capacité à court terme d’une part, et le processus d’expansion à long terme d’autre part, Tap a apporté beaucoup de gaz à l’Europe, également grâce au fait que Shah Deniz a assuré plus de volumes que la croissance prévue et que nous avons offert au marché des produits commerciaux attrayants pour les opérateurs », poursuit Schieppati. « L’Azerbaïdjan a donc démontré qu’il est un fournisseur stratégique et fiable et a assuré un résultat important pour la sécurité de l’approvisionnement et la compétitivité européenne ». Une fiabilité certifiée par les chiffres puisque, depuis le début des opérations commerciales (fin 2020), plus de 20 milliards de mètres cubes de gaz ont été transportés en Europe, dont plus de 17 rien qu’en Italie.

Et maintenant, avec l’expansion annoncée, la contribution va encore augmenter car, en plus des volumes garantis à long terme, il y aura une obligation supplémentaire sur la capacité à court terme. En bref, au premier 1,2 milliard de mètres cubes, dont un milliard ira à l’Italie et les 200 millions restants à l’Albanie (qui, pour la première fois, a demandé une capacité de transport entrante), s’ajouteront au moins 10 % de gaz supplémentaire rendu disponible par le robinet et maximisé dans les conditions d’exploitation du gazoduc. Ce qui, dans l’ensemble, a permis jusqu’à présent d’obtenir plus de gaz que les engagements pris noir sur blanc.

« L’étape qui vient d’être clôturée ne nous empêche pas de travailler sur la prochaine phase d’offres contraignantes et de doublement », précise M. Schieppati, « si, en octobre, nous recevons une demande d’extension complète, nous travaillerons simultanément ». Et les résultats obtenus jusqu’à présent confirment le bien-fondé d’une démarche ouverte, transparente et non discriminatoire qui se déroule par étapes. Sans compter que, depuis un an, l’expansion est devenue de plus en plus stratégique pour l’Europe : ce n’est pas un hasard si, en mai, le projet a été inclus par Bruxelles dans le RepowerEu et si, en juillet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a signé à Bakou un protocole d’accord avec le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev ». Un accord important, poursuit le responsable, « qui nous a permis de pousser plus de volumes en Italie avec les capacités existantes et de créer les conditions, tant politiques que stratégiques, pour une expansion ultérieure ».