Edeka ne vend pas seulement des produits alimentaires et des objets de la vie quotidienne, mais aussi de l’électricité. Dans ce cas, les clients sont ses différents distributeurs indépendants.
Ce système n’est toutefois pas forcément une solution pour les distributeurs, compte tenu de l’augmentation rapide des prix de l’énergie.
Selon un rapport du « Süddeutsche Zeitung », ils se plaignent de plus en plus de devoir répercuter les coûts sur les clients finaux ou même de faire faillite. Son concurrent Rewe est certes également présent dans le secteur de l’électricité, mais il mise apparemment sur des achats d’électricité à long terme.
Outre le lave-linge, les appareils les plus énergivores dans un ménage sont le chauffage et le réfrigérateur. Il suffit de penser à la taille des congélateurs et des réfrigérateurs dans les supermarchés et à la quantité d’énergie qu’ils consomment. Dans certains cas, les rayons réfrigérés sont même ouverts en permanence. Avec la multiplication des prix de l’électricité et du gaz, l’énergie est devenue un facteur de coût encore plus important dans le commerce de détail alimentaire.
Il pourrait donc être pratique qu’Edeka, en tant que groupe, fasse également du commerce d’énergie. La société d’approvisionnement Edeka Versorgungsgesellschaft mbH (EVG) la vend à ses exploitants de magasins – et ce, à des prix nettement plus élevés que d’habitude en raison de la situation actuelle. Cela devrait devenir à l’avenir un désavantage concurrentiel par rapport à son concurrent direct Rewe – et aux discounters.
Selon un porte-parole d’Edeka cité par le Süddeutsche Zeitung (SZ), un détaillant indépendant d’Edeka doit s’attendre en 2023 à un surcoût moyen pouvant atteindre 333 000 euros rien que pour le gaz et l’électricité par rapport à 2021. Un renchérissement de plus de 300 pour cent rien que pour l’électricité.
Pour Edeka, il est apparemment déjà certain que les coûts de l’énergie seront répercutés sur les clients finaux : Une répercussion de la hausse des prix de l’énergie sur le prix de vente aux consommateurs est existentielle en raison de l’augmentation des prix de l’énergie, formule le représentant de l’entreprise interrogé par le journal.
Mais des prix encore plus élevés pour les clients finaux sont mauvais pour les affaires, pour les commerçants individuels et, au final, pour le groupe Edeka.
Pourquoi donc Edeka n’allège-t-il pas les prix de l’électricité pour ses distributeurs ? C’est ce que fait déjà l’EVG, comme le rapporte le « SZ », sauf qu’entre-temps, ce sont des centaines de commerçants qui veulent acheter de l’électricité chez elle. La société d’électricité va à la rencontre de ceux qui sont particulièrement concernés en leur proposant des prix plafonnés, mais à un prix fixe sur plusieurs années. Une partie de la facture d’électricité est alors reportée. Mais sur la durée de l’accord, cela signifie que les distributeurs doivent en fait payer eux-mêmes les coûts.
Chez le concurrent Rewe, le fournisseur d’énergie s’appelle Energie-Handelsgesellschaft mbH & ; Co KG (EHA). Selon les recherches du « SZ », il y a déjà plus de distributeurs sous contrat, la ruée ne serait donc pas aussi importante actuellement. De plus, l’EHA a acheté une plus grande partie de son électricité à long terme sur le marché à terme, apparemment à des prix plus avantageux que l’EVG. A l’avenir, les coûts de l’énergie devraient donc représenter une part moins importante des prix de détail chez Rewe que chez Edeka.
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