Biden contre la livraison de chasseurs F-16

Le président américain Biden ne veut pour l’instant pas livrer de chasseurs F-16 à l’Ukraine. Le président français Macron n’exclut en revanche pas une livraison d’avions de combat – mais il faudrait pour cela remplir certains critères.

Le président américain Joe Biden s’est clairement prononcé contre une livraison d’avions de combat de type F-16 à l’Ukraine. Interrogé par des journalistes pour savoir s’il était favorable à la livraison de ces avions de combat à l’Ukraine, Biden a répondu « non » lundi soir à Washington. Les dirigeants ukrainiens font actuellement pression sur leurs alliés occidentaux pour qu’ils leur livrent des avions de combat.

La semaine dernière, le conseiller adjoint à la sécurité nationale de Biden, Jon Finer, n’avait pas exclu catégoriquement dans une interview la livraison de jets F-16. Selon lui, les Etats-Unis n’excluent en principe aucun « système spécifique », mais examinent en permanence les armes dont l’Ukraine a besoin dans la guerre contre la Russie.

Macron n’exclut pas la livraison d’avions de combat

Le président français Emmanuel Macron n’exclut pas par principe la livraison d’avions de combat à l’Ukraine. « En principe, rien n’est interdit », a-t-il déclaré à La Haye en réponse à la question de savoir si la France pourrait livrer des avions de combat à l’Ukraine. Dans le même temps, Macron a mis en garde contre le risque d’une escalade et a cité une série de « critères » qui devraient être remplis pour une livraison d’avions de combat français.

Tout d’abord, Kiev doit faire une « demande officielle ». De plus, les armes ne doivent pas être « une escalade » et ne doivent « pas toucher le sol russe, mais uniquement soutenir la capacité de défense ». Il ne faut pas non plus que l’armée française soit affaiblie par des livraisons d’armes.

Le chef du gouvernement néerlandais Mark Rutte a approuvé les critères mentionnés par Macron pour les livraisons d’avions de combat. Il a pour sa part souligné qu’il n’y avait « pas de tabou, mais que ce serait un grand pas » si des avions de combat étaient livrés à Kiev. Les Pays-Bas n’ont pas non plus reçu de demande en ce sens de la part de Kiev jusqu’à présent, a déclaré Rutte.

Le chancelier allemand Olaf Scholz s’était déjà prononcé mercredi au Bundestag contre une livraison d’avions de combat à Kiev. Lors de son voyage en Amérique latine, il a de nouveau mis en garde contre une « surenchère permanente » dans le débat sur les livraisons d’armes.

La semaine dernière seulement, Scholz et Biden avaient promis à l’Ukraine, après de longues hésitations, des chars de combat lourds de type « Leopard 2 » et « Abrams ». Le président ukrainien Volodymyr Selenskyj a ensuite demandé aux alliés de son pays de lui fournir également des avions de combat, une livraison supplémentaire de « missiles à longue portée » et davantage d’artillerie.