Les paris répétés contre soi-même aident à atteindre ses propres objectifs

Parier contre soi-même est une méthode populaire pour obtenir une motivation intrinsèque et atteindre un objectif spécifique dans un délai donné.

Une collaboration de recherche entre deux universités a étudié ce phénomène et a vérifié l’efficacité des paris à court terme. Dans le cas du pari à court terme, une personne effectue des paris quotidiens ou hebdomadaires plutôt que de s’appuyer sur un pari à long terme.

Il s’est avéré que les paris à court terme entraînaient une augmentation de la motivation.

« Je parie que je peux arrêter complètement de fumer en trois semaines ». Voilà ce que l’on entend quand on essaie de parier avec soi-même. Il s’agit d’une méthode populaire permettant d’obtenir une motivation intrinsèque et d’atteindre un objectif spécifique dans un délai donné. Cette technique ludique et stimulante peut être utilisée pour améliorer ses performances lors d’une séance d’entraînement ou même pour se débarrasser d’une mauvaise habitude dans la vie.

La coopération de recherche Basse-Saxe-Israël a mené un projet sur l’auto-pari appelé « On the mixed effects of incentives, and the value of repeated betting on achieving personal goals », qui a été financé par la Fondation Volkswagen à hauteur d’environ 300 000 euros. Dans le cadre de cette étude, des équipes de l’Université de Vechta et de l’Université technique d’Israël ont travaillé ensemble pendant quatre ans et ont pu observer une augmentation de la motivation dans le sport et le bénévolat chez les participants.

Efficacité de parier avec soi-même

Un résultat moins surprenant de cette recherche est que parier contre soi-même de manière répétée peut aider à atteindre ses bonnes résolutions. Il y a toutefois un hic. Les gens ont des difficultés à imaginer des objectifs attrayants, à prendre des résolutions et à planifier leur comportement. Le problème se situe souvent au niveau de la mise en œuvre, car les gens ont tendance à perdre rapidement leur motivation lorsqu’ils subissent des échecs. Ce phénomène est appelé « Planning-Ongoing-Gap » par les spécialistes du comportement.

Pour cela, les professeurs et étudiants respectifs ont décidé que les participants s’appuieraient sur des paris à court terme, c’est-à-dire quotidiens ou hebdomadaires. Ainsi, ils ne doivent pas s’engager dans des paris plus longs, pour lesquels la motivation se perd généralement après peu de temps. Si les participants parvenaient à gagner leurs petits paris, ils étaient récompensés par un peu d’argent ou recevaient ce que l’on appelle des « points d’engagement ».

Exemple d’expérience

Une étude sur le pari répété a été menée en collaboration avec une caisse d’assurance maladie. Un podomètre avait été mis à la disposition des assurés pour suivre leur activité physique au quotidien. Après une courte phase, un objectif de pas individuel a été calculé et les assurés se sont vus proposer de participer au pari répété pendant 91 jours. Le bonus de l’expérience était qu’il y avait quelque chose à gagner.

Le marché proposé était le suivant : « Gagnez 0,25 euro pour chaque jour où vous atteignez l’objectif de pas. Perds un pari de deux euros pour chaque jour où tu n’y parviens pas. Tu ne peux jamais descendre en dessous de 0 euro. Tu peux décider chaque jour si tu veux participer au pari répété le jour suivant ou si tu fais une pause ».

Après 91 jours, le montant total était versé. Contrairement au « pari unique », chacun des 91 jours était potentiellement payant – ce qui assure une motivation supplémentaire.

zb