Le Danemark supprime un jour férié pour soutenir financièrement son armée

Après un vote au Parlement, le gouvernement de Copenhague supprime un jour férié afin d’augmenter ses propres dépenses militaires.

Le Danemark veut atteindre l’objectif de deux pour cent fixé par l’OTAN non pas en 2033 mais dès 2030 et a besoin pour cela de plus de moyens financiers.

Cette décision a été accompagnée de critiques et de protestations de la société.

Le gouvernement danois supprime le « Store Bededag » (« Grand jour de prière »), un jour férié célébré depuis 1686. Selon le « Copenhagen Post », il se tenait traditionnellement quatre semaines après le Vendredi saint. Ce jour-là, les Danois mangent des petits pains de blé et profitent de ce jour de congé au printemps – pour la dernière fois cette année.

Les périodes particulières nécessitent des mesures particulières

Après un long débat et un vote au Parlement, l’abolition du jour férié a été décidée. 95 députés avaient voté pour, 68 contre. La raison de cette décision est que le Danemark a besoin de plus de moyens financiers pour l’armée. La Première ministre Mette Frederiksen a expliqué au Parlement que des dépenses supplémentaires considérables étaient à prévoir, notamment dans les domaines de la défense, de la sécurité et de la transformation verte, et qu’il n’y avait pas de marge de manœuvre financière. Suite à cette décision, les employées recevront un supplément de salaire de 0,45 pour cent du salaire annuel.

L’objectif de deux pour cent de l’OTAN doit être atteint plus rapidement

Avec la journée de travail supplémentaire, trois milliards de couronnes danoises supplémentaires (environ 400 millions d’euros) devraient entrer dans les caisses de l’État, selon les comptes du gouvernement. Les fonds supplémentaires serviront à augmenter les dépenses militaires. Le gouvernement a fait valoir qu’il souhaitait ainsi atteindre l’objectif de deux pour cent de l’OTAN dès 2030 et non pas en 2033. Cela serait surtout nécessaire au vu de l’invasion russe en Ukraine.

Pas de soutien de la population

La décision est présentée par le gouvernement comme une solution plausible. Le Premier ministre social-démocrate a déclaré que travailler un jour de plus ne poserait aucun problème, mais sa population le contredit. Outre les protestations à Copenhague devant le Parlement, c’est également ce qui ressort d’un sondage. Selon le « Copenhagen Post », 70 pour cent des Danois se sont déclarés opposés à l’abolition dans un sondage réalisé par Epinion.

aeh