Prochaine dispute sur les feux de signalisation – à cause de Wissing

Peu avant la décision formelle de l’UE d’abandonner les véhicules à combustion, le ministre allemand des Transports Wissing remet en question l’accord et le consentement allemand. Pour un oui de l’Allemagne, le politicien du FDP a soudainement élevé des exigences. Cela provoque des ennuis à Berlin.

Selon le ministre allemand des Transports Volker Wissing, un tournant dans la mobilité ne peut se faire qu’avec différentes technologies. Pour les véhicules, cela signifie pour le politicien du FDP : « Nous avons besoin de chaque solution technologique. Les entraînements à batterie, les piles à combustible à hydrogène, mais justement aussi les carburants synthétiques ». C’est la seule façon d’atteindre les objectifs ambitieux de protection du climat et de maintenir la mobilité de la société.

Claudia Plaß

La réglementation est pratiquement adoptée

Wissing mise avant tout sur les carburants synthétiques, les fameux e-fuels. Cela provoque à nouveau une dispute au sein de la coalition gouvernementale du SPD, des Verts et du FDP. En toile de fond, la fin programmée des véhicules à combustion dans l’ensemble de l’UE : les voitures neuves équipées d’un moteur à combustion ne devraient de fait plus être autorisées à circuler dans l’Union européenne à partir de 2035.

C’est une réglementation qui est quasiment décidée. Il ne manque plus qu’un dernier OK des Etats membres. Mais le ministre allemand des Transports pourrait ne pas vouloir approuver la fin prévue et poser des conditions à la Commission européenne.

« La Commission européenne doit présenter une réglementation qui permette aux moteurs à combustion d’être autorisés en Europe après 2035 s’il est prouvé qu’ils ne peuvent être alimentés qu’avec des carburants synthétiques », a exigé Wissing.

La coalition se dispute sur la fin des véhicules à combustion à partir de 2035

Martin Schmidt, ARD Berlin, tagesthemen 22h15, 28.2.2023

Wissing : pas de proposition – pas d’accord

Il n’y a pas encore de proposition correspondante, c’est pourquoi l’Allemagne ne peut pas approuver les plans de l’UE en l’état, a clairement expliqué Wissing. Le ministère de l’Environnement, dirigé par la politicienne verte Steffi Lemke, voit les choses différemment. Il s’était prononcé en faveur d’une suppression claire des véhicules à combustion.

Pour Wissing, il est clair que « s’il y a des divergences d’opinion, c’est forcément une abstention ». Ce n’est en effet un secret pour personne que les Verts voteraient pour, même sans la réglementation sur les carburants synthétiques. Un accord au niveau de l’UE pourrait ainsi être ébranlé.

Le ministère de l’Environnement défend ses projets

Le ministère de l’Environnement a défendu le projet de réglementation européenne pour les voitures neuves à zéro émission et a souligné que la Commission européenne, une majorité du Conseil européen et le Parlement européen soutenaient cette réglementation.

Le ministère de l’Environnement estime que cette nouvelle réglementation est judicieuse, nécessaire et intelligente, car elle constitue un grand pas vers la neutralité climatique de l’UE. Il reste encore beaucoup à faire dans le domaine des transports. Le processus européen est en cours depuis longtemps et est bien avancé. Il ne manque plus que la dernière approbation du Conseil des ministres de l’UE, qui est un acte formel.

Le ministère a en outre appelé à la responsabilité vis-à-vis de l’industrie et des Etats membres européens. Les groupes automobiles ont besoin d’une sécurité de planification afin de maintenir leur compétitivité internationale et de garantir les emplois. De nombreuses entreprises souhaitent en outre passer rapidement à l’e-mobilité. L’Allemagne a également une responsabilité européenne, constate le ministère de l’Environnement.

Linke : Wissing doit passer de ministre de l’automobile à ministre des transports

L’approbation de la position du ministre des Transports vient de la CSU. Le chef du groupe régional Alexander Dobrindt veut que Wissing s’engage pour une modification des plans au niveau de l’UE – en faveur d’une décision ouverte à la technologie et d’une chance pour les carburants synthétiques.

La présidente de Die Linke, Janine Wissler, a en revanche critiqué le ministre des Transports. Elle lui a reproché son attitude de blocage. Wissing doit passer de ministre de l’automobile à ministre des transports, sinon il ne pourra jamais apporter la contribution nécessaire de son département à la protection du climat.