L’Ukraine propose un sommet de paix

Le gouvernement ukrainien a proposé un sommet international afin de discuter des possibilités de paix. Des obstacles importants ont été formulés pour des négociations directes avec la Russie. Les Nations unies ont réagi avec prudence.

Explorer les possibilités d’une paix en Ukraine – la volonté de l’Ukraine est de donner une nouvelle impulsion à un sommet de paix international. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a proposé d’organiser une telle conférence en février. Il considère le secrétaire général de l’ONU António Guterres comme un médiateur. Selon Kuleba, il s’agit de faire monter tout le monde à bord.

Stephan Laack

Il a toutefois ajouté que le Kremlin devait d’abord répondre de ses crimes de guerre devant un tribunal international avant que son pays ne négocie directement avec la Russie. En outre, malgré des déclarations répétées, il ne voit pas de réelle volonté de négocier du côté russe. Les actes commis sur le champ de bataille parlent en tout cas un autre langage.

« L’objectif est la paix dans le monde », Vassili Golod, WDR, actuellement à Kiev, à propos de la proposition ukrainienne d’une conférence de paix

tagesschau24 14:00, 27.12.2022

Réaction prudente de l’ONU

Il semble que Kuleba espère que l’organisation d’un grand sommet permettra d’exercer une pression diplomatique sur Moscou. D’autres pays devraient être libres de discuter avec la Russie, à l’instar de l’accord sur les céréales conclu à l’initiative de l’ONU et de la Turquie.

Les Nations unies ont toutefois réagi avec circonspection à la proposition de Kuleba : selon une porte-parole de l’ONU, on ne peut faire de la médiation que si toutes les parties le souhaitent. Le chef du Kremlin Vladimir Poutine avait déclaré dimanche que la Russie était prête à discuter avec toutes les parties impliquées dans le conflit, contrairement à l’Ukraine et aux pays occidentaux qui la soutiennent.

Lavrov : L’Ukraine doit répondre à toutes les exigences

Kiev n’insiste pas seulement sur la création d’un tribunal pour crimes de guerre contre la Russie, mais aussi sur le fait que le gouvernement de Moscou doit retirer toutes ses troupes d’Ukraine, y compris des territoires illégalement annexés. La Russie, en revanche, considère ces dernières comme son propre territoire national.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré aujourd’hui que l’Ukraine devait répondre à toutes les exigences de la Russie – sinon l’armée russe veillera à la mise en œuvre de ses intérêts : La reconnaissance des territoires occupés, la démilitarisation et ce que Moscou appelle la dénazification de l’Ukraine ainsi que des garanties de sécurité.