Lauterbach maintient les conditions

Le ministre de la Santé Lauterbach maintient sa position : les conditions imposées par Corona au niveau fédéral ne seront pas supprimées prématurément. Les cliniques sont trop pleines pour cela. Le chef des médecins de caisse, Gassen, a en revanche exigé la fin des mesures de protection.

Malgré les appels de la politique fédérale à mettre fin immédiatement aux obligations de port de masque et d’isolement, le ministre de la Santé Karl Lauterbach veut maintenir les mesures. De son point de vue, la situation actuelle du coronavirus ne permet pas encore de lever l’alerte. Il veut laisser les obligations fédérales en vigueur.

Certes, il n’y a apparemment pas de nouvelles variantes dangereuses, affirme le politicien du SPD. Mais malgré cette évolution, les cliniques sont pleines. Et il y a toujours entre 100 et 140 morts par jour et de très nombreux cas de Long-Covid. « Ainsi, dans le cadre de cette vague hivernale en cours, la situation n’est pas différente de celle qui prévalait au moment où nous avons adopté la loi sur la protection contre les infections dans sa forme actuelle ». Aucun changement n’est prévu ni attendu à court terme.

Drosten voit la fin de la pandémie

Les règles Corona du gouvernement fédéral sont fixées par la loi jusqu’au 7 avril, mais peuvent être renversées plus tôt. Les obligations imposent des masques aux passagers des transports publics interurbains et aux visiteurs des hôpitaux et des maisons de soins ainsi que des cabinets médicaux. Les personnes infectées doivent être isolées pendant cinq jours. D’autres mesures sont laissées à l’appréciation des Länder.

Dernièrement, le virologue en chef de l’hôpital universitaire Charite de Berlin, Christian Drosten, avait parlé de la fin de la pandémie au vu de l’état d’immunité de la population. L’immunité contre le Sras-CoV-2 sera si large et si résistante après l’hiver que le virus ne pourra plus guère passer en été, avait-il déclaré au Tagesspiegel. Le médecin spécialiste des soins intensifs Christian Karagiannidis s’est exprimé dans le même sens dans le Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND).

Le ministre fédéral de la Justice, Marco Buschmann, a ensuite demandé lundi de mettre fin aux « dernières mesures de protection Corona ». Lauterbach avait déjà rejeté cette demande en évoquant des cliniques pleines, un personnel surchargé et une surmortalité. Le chancelier Olaf Scholz a insisté sur la situation légale et s’est ainsi rangé derrière Lauterbach.

Gassen contre l’obligation générale de porter un masque

Le chef des médecins de caisse, Andreas Gassen, ne partage en revanche pas l’appréciation de Lauterbach. A l’instar du ministre de la Justice Buschmann, il a demandé la fin de toutes les obligations de Corona qui subsistent encore. « Grâce à la bonne immunité de la population, aux vaccinations et aux infections, nous assistons depuis des mois à une charge de morbidité beaucoup plus faible qu’en 2021, précisément une charge de morbidité endémique », a déclaré Gassen au journal « Die Welt ».

Les groupes à risque peuvent et doivent continuer à se protéger, mais les mesures obligatoires pour tous ne sont plus nécessaires. Le chef des médecins de caisse allemands s’est notamment prononcé en faveur de la suppression de l’obligation légale générale de porter un masque dans les établissements médicaux et de laisser la décision aux cabinets médicaux. Tous les établissements n’ont pas affaire à des patients à haut risque. De même, la situation de départ chez un ophtalmologue ou un psychothérapeute est différente de celle d’une consultation pour infection chez un médecin généraliste ou un ORL, a ajouté Gassen.

Woidke ne veut pas faire cavalier seul

Le ministre-président du Brandebourg, Dietmar Woidke, ne s’oppose pas à la fin des règles Corona au niveau fédéral. « Si ce que M. Drosten et de nombreux autres experts disent est vrai, il semble raisonnable que nous puissions bientôt renoncer à toutes les mesures », a déclaré le politicien SPD à l’agence de presse dpa. Cette étape devrait être « coordonnée de manière uniforme dans toute l’Allemagne ».

En Bavière et en Saxe-Anhalt, l’obligation de porter un masque dans les bus et les trains de banlieue a déjà été supprimée. Dans le Schleswig-Holstein, elle disparaîtra d’ici la fin de l’année. Avant Noël, le cabinet du Brandebourg avait prolongé jusqu’au 11 janvier l’obligation de porter un masque FFP2 dans les bus et trains publics de banlieue.