Un espion présumé du BND pourrait avoir divulgué des rapports de situation sur l’Ukraine

Une taupe pour Moscou ?
Un agent double présumé du BND pourrait avoir divulgué des rapports de situation sur l’Ukraine

La semaine dernière, un espion présumé a été arrêté au sein du service de renseignement extérieur BND. Selon les médias, il pourrait avoir révélé des informations secrètes sur l’Ukraine à la Russie.

Selon les médias, l’agent double présumé du BND démasqué la semaine dernière pourrait avoir révélé à la Russie des informations secrètes sur la situation en Ukraine. C’est ce qu’ont rapporté lundi les chaînes de télévision NDR et WDR.

Le journal a ajouté, en se référant à des informations provenant des milieux de la sécurité, que l’on suivait les soupçons selon lesquels le fonctionnaire aurait pu être victime d’un chantage.

Selon le rapport, ni le procureur général ni le service de renseignement extérieur BND n’ont voulu s’exprimer sur le sujet. Ils se sont contentés de renvoyer à leurs communiqués de presse de jeudi dernier.

L’employé du BND Carsten L. avait été démasqué par le service fédéral de renseignement lui-même et, selon les autorités, arrêté mercredi dernier sur ordre du parquet fédéral.

Le parquet fédéral accuse l’homme de trahison. L’Allemand aurait transmis à un service de renseignement russe des informations obtenues dans le cadre de son travail. Le contenu est un secret d’Etat au sens du code pénal, a fait savoir l’autorité de Karlsruhe. L’homme a été placé en détention provisoire.

La nouvelle – surtout en temps de guerre – a suscité une grande inquiétude chez les hommes politiques allemands. Le ministre fédéral de la Justice Marco Buschmann (FDP) n’a pas été le seul à s’alarmer (pour en savoir plus, cliquez ici).

Selon le code pénal, la trahison du pays peut, dans des cas particulièrement graves comme celui-ci, être punie d’une peine d’emprisonnement d’au moins cinq ans, voire d’une peine d’emprisonnement à vie. Un tel cas se présente par exemple lorsque l’auteur a abusé d’une position de responsabilité qui l’obligeait particulièrement à protéger des secrets d’État.

Compte tenu de l’enquête en cours, le BND n’a pas souhaité s’exprimer publiquement sur les détails de l’affaire jusqu’à nouvel ordre. « La retenue et la discrétion sont très importantes dans ce cas particulier », avait souligné jeudi à Berlin le président Bruno Kahl.

Avec la Russie, on a affaire, dans le camp adverse, à un acteur « avec lequel nous devons compter pour son manque de scrupules et sa propension à la violence », a-t-il ajouté. Ces déclarations pourraient être motivées par la crainte d’éventuels dangers pour les personnes de contact et les agents des services secrets allemands en Russie, qui auraient pu être trahis par l’espion présumé dans les rangs du BND.