Rapport Pendolaria : de Roma-Lido à l’ancienne Circumvesuviana, voici les pires lignes en Italie

Le classement des 10 pires lignes

En plus de ces données, Legambiente, dans le rapport Pendolaria 2023, revient également avec le classement des 10 pires lignes d’Italie. Aux premières places, on trouve les anciennes lignes Circumvesuviane, Roma-Lido et Roma Nord-Viterbo, la ligne Catane-Caltagirone-Gela, suivie de Milan-Mortara, Vérone-Rovigo et Rovigo-Chioggia, Gênes-Acqui-Asti, Novara-Biella-Santhià, Trento-Bassano Del Grappa, Portomaggiore-Bologne, Bari-Bitritto…

Legambiente : 2 milliards d’euros par an pour les soins ferroviaires

Une image inquiétante que celle de Pendolaria 2023. Selon Legambiente, un véritable « soin du rail » est nécessaire, et il est essentiel que la question des navetteurs et du transport ferroviaire devienne réellement une priorité pour le gouvernement Meloni, en fournissant des ressources économiques supplémentaires égales à 500 millions par an pour renforcer le service ferroviaire régional (pour l’achat et le revamping des trains) et 1,5 milliard par an pour construire des lignes de métro, des tramways, des lignes de banlieue. Cela représente un total de 2 milliards d’euros par an jusqu’en 2030, récupérables sur le budget de l’État, notamment dans le cadre de la longue liste de subventions aux combustibles fossiles.

Plus d’attention pour les navetteurs

« Il est nécessaire d’investir dans les services, dans des trains modernes, dans les interconnexions entre les différents moyens de transport et avec la mobilité douce, dans les lignes ferroviaires urbaines, suburbaines et extra-urbaines, en renforçant le service des trains régionaux et Intercity. Nous demandons au ministre des infrastructures et des transports, Matteo Salvini, de consacrer au moins la même attention aux navetteurs que celle qu’il a accordée ces derniers mois à la relance des grands chantiers », explique Stefano Ciafani, président national de Legambiente.

Des ressources accrues allouées au niveau de l’État

Un point sensible pour le transport ferroviaire est l’attention insuffisante des régions. En 2021, les dotations s’élèvent en moyenne à 0,57 % des budgets régionaux, une amélioration par rapport aux 0,34 % de 2020, mais une baisse par rapport aux 0,65 % de 2019. D’un autre côté, il faut dire qu’avec la loi budgétaire 2022, a été créé le Fonds pour la stratégie de mobilité durable, qui dispose d’une dotation de 2 milliards d’euros pour réduire les émissions du secteur des transports qui changent le climat, avec diverses actions, dont le renouvellement de la flotte de transports publics et la création d’infrastructures numériques pour la gestion et le suivi du trafic ferroviaire.

En outre, des ressources ont été prévues pour le Fonds pour le transport public local, augmenté pour 2022 de 100 millions d’euros et pour 2023 de 100 millions supplémentaires, ce qui rend les augmentations structurelles, constantes jusqu’en 2026, lorsque la valeur totale atteindra un peu moins de 5,3 milliards (c’est un signe positif, même si nous aurons encore 900 millions de moins qu’en 2009). Parmi les autres bonnes nouvelles pour 2022 figurent les nouveaux financements pour l’achat de trains régionaux et la modernisation des lignes locales. Ce sont toutes des ressources importantes, mais pour Legambiente, un effort supplémentaire doit être fait en allouant 2 milliards d’euros par an jusqu’en 2030.