
Guerre en Ukraine, fiscalité, entreprises, réforme de la justice. Et encore : l’égalité des sexes, le décret rave et l’interlocution gouvernement-Parlement. On célèbre avec 45 réponses à autant de questions le rituel de la conférence de presse de fin d’année du Premier ministre Giorgia Meloni flanquée de l’Ordre des journalistes et de l’association de la presse parlementaire.
Au centre, les questions les plus brûlantes, comme le niveau de cohésion politique d’une majorité à l’épreuve des réformes, la nécessité de « mettre les entreprises en situation de travailler », la position que l’Italie doit adopter vis-à-vis de l’Iran, après les violations des droits de l’homme, contre les femmes, qui ont lieu dans ce pays. Il est inévitable, conclut M. Meloni, que si ces répressions contre les manifestants ne cessent pas, l’attitude de l’Italie devra changer. En ce sens, une interlocution au niveau international, au niveau des alliés, sera nécessaire pour identifier la nouvelle position à adopter. Et puis la question de la défense avec la confirmation de l’engagement sur les contributions à l’OTAN (en avance sur l’engagement pour 2% du PIB » ; « la défense commune de l’UE est un thème complémentaire à l’Alliance atlantique ») et la crise en Ukraine (« Je pense que je vais aller à Kiev avant la fin du mois de février, la Russie a décidé de violer le droit international, c’est inacceptable. Nous avons des relations anciennes, les choix de Moscou ne doivent pas retomber sur la population »).
Et encore la perspective d’un dérapage budgétaire (« c’est une solution que je ne poursuivrai jamais à la légère »), le Mes (« personne ne recourra au fonds, conditions trop strictes ; l’UE devrait libérer des fonds du Mécanisme européen de stabilité pour d’autres initiatives »), le jeu en Europe pour la révision du Pacte de stabilité (« il doit être plus axé sur la croissance, en commençant par le découplage des dépenses d’investissement et du déficit »), Tim (« nous voulons contrôler le réseau et maintenir les niveaux d’emploi »), Expo 2030 (« engagement à la première personne, je ne renoncerais pas »), Mps (« nous travaillons sur des dossiers pour une sortie ordonnée de l’État et plus de centres bancaires »), le présidentialisme qui – il le répète – est une priorité de son gouvernement.
Enfin, les élections régionales de février en Lombardie et dans le Latium (« elles sont aussi un test pour le gouvernement »), jusqu’au « Salva calcio » (« ce n’est pas un cadeau, les clubs paient leur dû par tranches, les clubs de série A paient comme les autres ») et au Mouvement social italien (le « MSI a joué un rôle important dans l’histoire de l’Italie »).
Giorgia Meloni s’exprime lors de la conférence de presse de fin d’année, conférence de presse sur le fleuveavec 45 questions, à tel point que la dirigeante du FdI elle-même a plaisanté. « C’est comme le Téléthon… Mais y a-t-il une fin ? » La première depuis qu’elle est à la tête de l’exécutif, organisé par le Conseil national de l’Ordre des journalistes en collaboration avec l’Association de la presse parlementaire. La réunion se tient dans la nouvelle salle des groupes parlementaires de la Chambre. C’est un rendez-vous très attendu, le jour qui enregistre l’approbation définitive de la manœuvre, à temps pour laisser le spectre de l’exercice provisoire derrière la porte et quelques heures seulement après l’annonce des 55 objectifs à atteindre d’ici la fin de l’année dans le PNR.