Krampus : ce qu’il en est du mythe en Autriche

À Bad Gastein, les Krampus sévissent avant Noël : ils font pleurer les enfants, tirent les oreilles et se battent dans la neige. Au milieu d’eux : étoile-l’auteur David Baum.

La vieille fourrure sent fort. Peut-être celle de générations de garçons du village qui ont transpiré dans le costume pendant d’innombrables nuits d’hiver. Tu te laisses envahir par derrière, deux camarades Krampus t’attachent avec des ceintures de cuir jusqu’à ce que tu en aies le souffle coupé. Enfin, la tête de Krampus de 14 kilos, sculptée et couronnée de cornes de chèvre et de bélier, suit. Au début, tu ne vois rien, puis ton regard se fraie peu à peu un chemin à travers les ouvertures des yeux du « Loarvn », comme on appelle la monstrueuse tête de diable en dialecte. Tu disparais dans la danse des momies, tu te fonds dans sa puissance martiale. On comprend vite que c’est le costume qui accompagne son porteur, et non l’inverse.