Morts et blessés après de nouvelles secousses

Deux nouveaux tremblements de terre ont secoué la région frontalière entre la Turquie et la Syrie. Six personnes ont perdu la vie en Turquie et les activistes syriens annoncent également d’autres morts. La ministre des Affaires étrangères Baerbock et la ministre de l’Intérieur Faeser sont arrivées en Turquie.

Des tremblements de terre ont à nouveau secoué la province de Hatay, au sud-est de la Turquie, et certaines parties de la Syrie. Selon l’agence de presse publique turque Anadolu, le nombre de morts en Turquie est passé à six. Dans un premier temps, le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu avait fait état de trois morts. L’agence turque de gestion des catastrophes (Afad) a annoncé que 294 personnes avaient été blessées, dont 18 grièvement.

Des activistes font état de cinq morts en Syrie

L’agence de presse dpa rapporte qu’au moins cinq personnes sont mortes en Syrie et se réfère à des activistes pour donner ces informations. Dans les localités d’Alep, Tartous et Hama, des habitants ont paniqué et ont subi des arrêts cardiaques, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Un enfant, dont le cœur se serait arrêté, figurerait parmi les victimes.

De nouveaux séismes secouent la région frontalière turco-syrienne

Markus Rosch, ARD Istanbul, tagesschau 12:00, 21.2.2023

Plus de 500 personnes auraient été blessées, dont au moins 350 dans les régions contrôlées par le gouvernement et 150 dans les zones rebelles. De nombreuses personnes paniquées auraient sauté d’immeubles ou auraient été touchées par des débris. Le chef de l’organisation de sauvetage des Casques blancs, Raed al-Saleh, a également fait état de 150 blessés dans les régions syriennes tenues par les rebelles.

Deux séismes de magnitude 6,4 et 5,8

Selon l’agence turque de gestion des catastrophes (Afad), deux secousses d’une magnitude de 6,4 et 5,8 ont frappé la province de Hatay dans la soirée, 14 jours après les séismes qui ont fait des dizaines de milliers de morts.

Le maire de Hatay en Turquie, Lütfü Savas, a averti sur Twitter que les séismes continuaient. Plusieurs bâtiments se sont effondrés. Certaines personnes qui avaient déjà regagné leur domicile étaient coincées dans les décombres. Il a appelé à rester à l’écart des bâtiments qui menacent de s’effondrer.

Dans la ville d’Antakya, plusieurs personnes étaient apparemment bloquées, a rapporté l’agence de presse gouvernementale Anadolu. Le vice-président Fuat Oktay a également averti les habitants de Hatay de ne pas entrer dans leurs maisons. Des équipes auraient commencé à inspecter des bâtiments dans la province.

L’agence de presse Anadolu a rapporté que l’hôpital public de la ville côtière d’Iskenderun serait évacué. Le séisme a également été ressenti en Jordanie, en Israël, en Egypte et au Liban.

Les priorités de l’aide sur le terrain se modifient

Il y a seulement deux semaines, des tremblements de terre dévastateurs ont eu lieu dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie, faisant plus de 47.000 victimes.

L’autorité sanitaire de l’UE, l’ECDC, avait déjà prévenu avant ces nouvelles secousses que des maladies infectieuses pourraient se propager dans les semaines à venir dans les régions concernées. Les mauvaises conditions d’hygiène dues à la destruction des infrastructures seraient à l’origine de l’apparition de maladies.

Les maladies peuvent être transmises principalement par des aliments et de l’eau contaminés. Les infections respiratoires sont également un problème potentiel. Elles auraient le potentiel de provoquer des épidémies, en particulier lorsque les survivants sont entassés dans des abris provisoires. Certaines maladies pourraient toutefois être prévenues par des vaccinations, à condition que les médicaments correspondants arrivent dans la zone sinistrée.

Baerbock et Faeser en visite dans la région

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock et la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser sont entre-temps arrivées dans la zone du tremblement de terre dans le sud-est de la Turquie. Lors de cette visite d’une journée dans la région autour de la mégapole de Gaziantep, les deux politiciennes veulent se faire une idée de la situation sur place et assurer la Turquie d’une aide durable. Toutes deux sont venues « pour faire comprendre aux gens que notre compassion ne s’épuise pas en paroles et qu’elle ne faiblira pas non plus lorsque la catastrophe et ses conséquences seront occultées par d’autres gros titres dans les journaux », a expliqué Mme Baerbock.

Auparavant, plusieurs entreprises et associations allemandes avaient déjà promis leur soutien, notamment en livrant des médicaments et des appareils médicaux dont le pays a un besoin urgent.